Nouvelle absurde

Bon, ben quelqu'un aposté un début de bouquin et je me suis dit, pourquoi ne pas poster un vieux truc que j'ai écrit. C'est pas du tout dans le thème du forum, mais ça peut faire sourire. remarquez, il y a beaucoup d'inside joke par rapport à d'anciens camarades de classes donc... enfin. ^^ C'est une nouvelle, courte, évidemment, et absurde. Enjoy




Ceci n’est pas l’histoire de Mme. Ignacief, mais de ses Rhododendrons… bien que le chauffage, anodin à première vue, y joua (dans l’histoire qui n’est pas tout a fait la sienne) un grand rôle… Mais c’est surtout l’histoire de personnages sans importance.
Mme. Ignacief était une femme plutôt dodue que l’âge avait courbée. Sa tête était ronde et son crâne, dépourvus de cheveux, était bien luisant. Ses joues et son nez avaient une teinte rosée, presque rouge, qui le (le visage palsambleu) faisait ressembler à une pomme. Elle vivait dans un petit appartement au cinquième étage d’un immeuble miteux avec ses Rhododendrons. En effet, et c’est capital, Mme. Ignacief adorait les Rhododendrons et, sur son petit balcon chancelant - comme elle, sous le poids de l’âge (et des Rhododendrons) - elle en faisait l’élevage.
Un beau matin, donc – bien que tous les matins ne fussent pas beaux, c’était tout de même un beau matin – Mme. Ignacief sortie de son appartement. Cela ne lui arrivait pas souvent et ce, pour plusieurs raisons. Premièrement, la sortie principale de son immeuble, en dépit de nombreuses réclamations à la ville, restait et ce, depuis vingt ans déjà, obstruée par des travaux en attente et que, par conséquent, la seule sortie restante était celle de l’arrière boutique donnant sur la ruelle surplombée par son balcon chancelant du cinquième étage. Autre raison, ladite ruelle était sombre, lugubre et sans cesse envahie par la fumée qu’exhalaient les tuyaux de ventilations. Troisièmement, l’ascenseur de son immeuble était, depuis vingt ans également, en panne – à se demander si la malchance s’accablait sur ce pauvre appartement – et, par conséquent, il lui fallait emprunter les escaliers, à pieds, pour descendre de cinq étages. Mais aujourd’hui, elle se devait de descendre. Donc d’emprunter les escaliers et la porte arrière, puis de sortir dans la petite ruelle obscure jusqu’à la rue grisâtre. Mais ce n’était pas pour rien qu’elle se donnait tant de peine; si ce n’avait été du système de chauffage central qui avait… disjoncté – encore la malchance me direz-vous – dans tout l’immeuble et, selon Mme. Ignacief, les Rhododendrons, ou plutôt, SES Rhododendrons avaient besoin de chaleur.

***

Mr. Doucet Adrien était neutre comme toujours et plus particulièrement lorsqu’il était sur les lieux d’un crime sordide, ce qui était présentement le cas. Ses yeux se confondant avec ses arcades sourcilières n’étaient que deux trais, tout comme sa bouche. Seul ses cheveux bouclés et son pinch donnaient un certain relief à son visage.
L’endroit dans lequel il se trouvait se situait lui-même entre deux hauts immeubles à logements. C’était donc une ruelle brumeuse – en tout temps – et sombre. Adrien se dit que c’était une bonne ambiance pour une nouvelle policière et oublia à l’instant ce à quoi il venait de penser pour se concentrer sur La Victime. Car il y avait eut crime dans cette ruelle et s’il y a crime, il y a victime; le dixième crime de ce genre d’ailleurs. La victime se nommait Mme. Ignacief et n’avait pas de prénom, ce qui était déjà fort étrange. La cause du décès l’était encore plus. L’agresseur l’avait assassiné en pressant son visage contre un radiateur se trouvant dans la ruelle entre deux immeubles à logements miteux – dieu seul sait ce qu’il y faisait – puis il (l’agresseur nom d’un chien) avait déposé un pot de terre cuite contenant un Rhododendron à côté de la vieille dame. Il n’était pas surpris. Pas cette fois, c’était tout de même le dixième meurtre de ce genre. Il se demandait pourtant le pourquoi du Rhododendron. Il apparaissait que c’était là la signature du tueur. Adrien s’avança et tira une bouffé de sa cigarette. Le vent et la pluie artificielle envoyé par une équipe de tournage passant par la lui donnait vraiment l’air d’un inspecteur dans un de ces films en noir et blanc. Engoncé dans un trench gris balloté par le vent, il jeta son mégot par terre et l’écrasa avec son talon.
-Ou sommes-nous Doucet? demanda Adrien Doucet à son adjoint minable, Alexandre Doucet.
Alexandre Doucet était un artiste raté, un dessinateur et peintre d’une médiocrité à couper le souffle et d’une stupidité effarante. Pourtant, il était le seul membre de la police locale – et peut-être dans le monde, qui sait? – à détenir un prix Nobel de botanique sur les Rhododendrons et un Doctorat dans l’étude des milieux de choix des Rhododendron. De plus, il avait écrit un livre d’une inutilité effrayante connut sous le nom de « Les Rhododendrons et le Complot Mondial. ». A vrai dire, Adrien se fichait pas mal de tout ça et doutait bien que les Rhododendrons aient une quelconque importance dans l’affaire qui le préoccupait. Il aimait simplement avoir quelqu’un sur qui frapper lorsqu’il butait sur un problème.
-Ou est-ce qu’on est? Répéta Doucet.
-Comme toujours, dans la ruelle entre les deux hauts immeubles à logements miteux.
-Encore?
-Encore. Mais vous savez, ça fait seulement cinq minutes qu’on est ici.
-Peut-être mais ça fait dix fois cinq minutes qu’on est ici.
-Ah?
-Ouais.
-…
-Quoi?
-Comment ça peut faire cinq fois dix minutes?
-Dix fois cinq minutes, idiots! Adrien frappa Doucet sur l’épaule. Chaque crime s’est produit ici, dans cette ruelle obscure entre deux immeubles à logements miteux.
-Je n’avais pas pensé…
-Pas grave, t’es pas là pour ça.
-Qu’est-ce qu’on fait?
- Je ne sais pas. Ce tueur commence à m’intriguer. Je commence à croire que les Rhododendrons ont quelque chose à voire au crime.
-Voulez-vous que je vous parle des Rhododendrons?
-Non!
-Bon…
-Ce tueur est particulièrement vicieux, fit remarquer Doucet Adrien. Brûler le visage de ses victimes contre un calorifère. Toujours le même calorifère d’ailleurs… pourquoi on l’a pas enlevé au fait?
-Je pensais pas que c’était nécessaire, répondit Alexandre.
-Et pourquoi on n’a pas fait surveiller cette ruelle entre ces deux immeubles entre ces deux immeubles à logements miteux? Non laisse tomber.
Aussi improbable que cela puisse paraître. – et ça l’est, croyez moi – il y avait, dans cette ville un petit tremblement de terre à chaque fois qu’Alexandre Doucet se mettait à réfléchir. C’était un fait bien connut et peut-être – en partie – la cause du manque de lucidité d’Alexandre dont tout le monde savait qu’il devait absolument éviter de réfléchir. Mais soudain, Alexandre se dit, dans un éclair de lucidité qui le fit réfléchir, qu’il avait – justement – réfléchi à chaque fois qu’un meurtre s’était produit. Il n’en était pas certain, pas une seconde même, mais cela lui parut logique et il se mit à réfléchir et la terre, à trembler.

***

Là haut, sur un balcon branlant sous le poids de l’âge – comme sa défunte propriétaire – et des Rhododendrons orphelins, il se produisit un phénomène assez peu courant. Peu courant dans le sens ou, pour qu’il se produise, Mr. Doucet Alexandre devait se mettre à réfléchir. Sous l’effet du tremblement de terre, le balcon se mit à trembler, faisant tomber un pot de terre cuite hyper résistance ayant l’étonnante capacité – tout comme les chats d’ailleurs – de toujours retomber sur ses pattes, ou son socle du moins. Ce pot contenait un des précieux Rhododendrons de feu Mme. Ignacief. Sous lui se trouvait une ruelle sombre et brumeuse entre deux immeubles à logements miteux et, encore plus en dessous, ou disons, positionné directement sous le socle du pot de terre cuite contenant le Rhododendron, se trouvait l’inspecteur Adrien Doucet qui se le prit en pleine poire et tomba, tête première, sur le calorifère bouillant qui – par le plus grand hasard – s’était déplacé juste sous lui. Assommé, son visage eut tôt fait de cuire et le pot de fleur, grâce à son étonnante capacité de toujours retomber sur son socle, se posa bien gentiment près de feu l’inspecteur Adrien Doucet.
Alexandre Doucet réfléchit à nouveau. Cette scène des plus tragiques venait de lui donner l’idée de son second livre sur les Rhododendrons qui s’intitulerait « Rhododendrons, danger ou menace? ». Heureusement pour l’humanité, un dangereux Rhododendron menaçant eut la bonne idée de sauter du haut du balcon de feu Mme. Ignacief et de tomber sur la tête d’Alexandre Doucet, tuant l’idée dans l’œuf. Mais pas Alexandre, il cessa simplement de penser et il n’y eut plus jamais de meurtres étranges et inexplicables dans cette ville…



…jusqu’à maintenant.

Délicieusement absurde... J'adore! Ça me rappelle un de mes potes...

suffisamment absurde pour que je ne lise pas...
enfin, si tu pouvais faire comme moi et espacer, quitte (s'ecrit comment deja ? XD) a faire du double voire triple post...

^^ bah, oue, mais je préfère poster en une fois je n'attends aucune correction.. alors pas vraiment besoin d'espacer.

bien sur, mosieur est parfait...
dis moi, t'es quoi au juste ? Prof de francais, editeur qui s'y connait, ou fanna de bouquins ? A moins que tu ne te sois perdu dans la voie du correcteur...

aha xD

non, non tu te méprends totalement.

Déjà, je suis loin d'être parfait, cependant je n'attends aucune correction car ce texte a déjà été corrigé mainte et mainte fois, par moi et par d'autres. Cependant si quelques corrections étaient encore à faire (car il y en a toujours à faire) je serai preneur, pour peu qu'elles soient conséquentes.

Ensuite, je ne suis ni éditeur, ni prof de français car je n'ai que 17 ans. Fan de bouquins... je ne pourrais dire cela, mais je sais les apprécier. Aspirant écrivain serait plus juste... Mais ce n'est rien de bien grand, j'écris, j'aime écrire, le reste ne compte pas... vraiment.